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La PAIX par les droits de l’homme
 
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Les excès d’extrémisme
Le gouvernement français reconnaît l’erreur


La vérité sur l’organisme français intolérant utilisé comme « modèle » en Belgique ; la France annonce un changement dans la politique des droits de l’homme envers les minorités religieuses

Éthique et Liberté
Après des années de fortes critiques de la part de la communauté internationale des Droits de l’Homme, la France a fini par reconnaître l’erreur de la MILS et de son programme extrémiste, lors de la convention annuelle de l’OSCE, à Varsovie (ci-dessus).

« Éthique et Liberté » – l’édition française de « Freedom » – a dénoncé le gaspillage extravagant des fonds des contribuables par la MILS ainsi que les violations des droits de l’homme que son ancien dirigeant, Alain Vivien (ci-haut à gauche) avait perpétré. Vivien a démissionné en disgrâce en 2002, mais la MILS avait déjà inculqué son plan antireligieux à la Belgique depuis longtemps par le biais de fonctionnaires tels que le Ministre de l’Intérieur Antoine Duquesne, à droite.

Comme un cancer qui progresse, la propagande émanant d’une cellule extrémiste de politiciens français s’est étendue ces dernières années à d’autres fonctionnaires des gouvernements européens — la Belgique n’ayant pas fait exception.

La cible de ces propagandistes a été le droit fondamental des membres de minorités religieuses, spirituelles et autres groupes philosophiques, d’exister et de pratiquer leurs croyances. Leur programme trouve sa source dans une cellule de Députés extrémistes français — et leurs cohortes anonymes au sein de la police secrète, les Renseignements Généraux (RG) — qui, en 1996, ont conçu et publié un rapport parlementaire accompagné d’une « liste noire » de triste notoriété reprenant 172 groupes religieux et philosophiques.

Suivant l’exemple français et dans le même esprit extrémiste, des fonctionnaires et des politiciens ont formé en Belgique une Commission d’Enquête Parlementaire, publiant un rapport en 1997 de la main du rapporteur Antoine Duquesne — ainsi qu’une liste noire de 189 groupes minoritaires. Ceux-ci incluent la « Young Women’s Christian Association » (YWCA), cinq ordres catholiques, les Juifs, les Juifs Hassidiques, les témoins de Jéhovah, les bahaïs, les bouddhistes Zen, les scientologues, les adventistes du septième-Jour, les quakers, les baptistes et un certain nombre d’églises pentecôtistes.

Des sources officielles politiques belges souhaitant garder l’anonymat ont déclaré à « Éthique et Liberté » que la proposition d’enquête n’avait pas été populaire. Beaucoup de Députés ont reconnu qu’une telle enquête mettrait en danger la liberté religieuse et les droits de l’homme. Dans les faits, il n’y avait eu pratiquement aucune plainte qui pût faire supposer qu’un véritable « problème » existât, excepté dans l’esprit de quelques politiciens. Plusieurs sources ont dénoncé une « pression constante de la France » à agir dans ce sens.

La liste noire belge, comme en France, a créé une tempête de protestations d’organismes internationaux des Droits de l’Homme et de toutes sortes de groupes religieux, des catholiques jusqu’aux bouddhistes.

Les abus s’intensifient sous Duquesne

Elle a aussi créé de gros remous à l’encontre des religions en Belgique. « En 1999, les minorités religieuses [...] qui étaient dans le rapport parlementaire ont commencé à être surveillées par la police — un phénomène unique dans l’histoire de la Belgique », a affirmé le rapport de la Fédération internationale de Helsinki de 2000 (1), une des plus grandes autorités mondiales dans le domaine des droits de l’homme. « Cette politique préoccupante, mise en application par le Ministère de l’Intérieur, était grandement documentée. [...] Avant les élections parlementaires de juin 1999, la Brigade de Surveillance et de Recherche (BSR) a pris les membres des “sectes” pour cible, a fouillé les bureaux et les maisons de leurs communautés, les a interrogés et a essayé de recueillir des pièces à conviction. Ces opérations se sont intensifiées sous le nouveau ministre de l’Intérieur, Antoine Duquesne — qui avait été le vice-président de la commission d’enquête parlementaire — et n’étaient rien de plus qu’une pure stratégie d’intimidation, et une volonté de paralyser et d’isoler les minorités religieuses. »

Ce harcèlement a pris une tournure violente, y compris l’expulsion forcée d’un groupe de tsiganes de la Belgique qui a suscité de vives critiques à l’égard d’Antoine Duquesne, ainsi que les inutiles perquisitions en force sur l’Église de Scientologie qui ont provoqué des critiques du Magistrat chargé de l’enquête, Jean Claude Van Espen, qui incidemment avait aussi témoigné contre les religions minoritaires devant la Commission d’Enquête Parlementaire ayant produit l’infâme liste noire des religions.

Alors que l’extrémisme atteignait son sommet en Belgique, les mentors français franchissaient un pas supplémentaire dans leur répression des minorités avec la création en 1998 de la « Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes (MILS), » dans le bureau de l’ancien premier ministre Lionel Jospin. Les autorités en matière de droits de l’homme ont critiqué la MILS à plusieurs reprises pour sa lutte contre les groupes minoritaires et les avocats des droits de l’homme les défendant. Elles ont reproché au gouvernement français son refus d’entreprendre une réforme. Ces autorités ont condamné la MILS pour avoir violé toutes les règles démocratiques et les conventions des droits de l’homme dont la France est signataire. En 2002, la MILS — suivant la déclaration d’une source officielle française — était devenue un « embarras » pour l’État.

Ainsi il n’était pas trop surprenant que le président et démagogue de la MILS, Alain Vivien, démissionnât en juin 2002. Les problèmes de la MILS ont continué à surgir au grand jour ; et, comme le magazine français « VSD » l’a écrit en août 2002, la MILS « n’a jamais été confrontée à une situation aussi explosive ».

« Un manque de compréhension »

Cependant, en septembre 2002, un changement majeur s’est produit dans la position publique de la France et les autorités y voient un bon présage pour l’avenir de la liberté religieuse dans ce pays et dans le reste de l’Europe.

Ce changement a été révélé par un représentant français lors de la convention annuelle de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) — un des organismes pour la sauvegarde des droits de l’homme les plus influents au monde — à Varsovie en septembre 2002.

En réponse aux lourdes critiques de la MILS ainsi qu’au refus apparemment continu du gouvernement français de se corriger, le délégué français avait admis devant une assemblée choquée comprenant les représentants de 55 pays, que la liste noire de groupes, établie dans le rapport parlementaire français de 1995, n’avait « aucune valeur légale » et « ne pouvait pas servir de base pour de quelconques mesures à prendre ». De plus, il a reconnu officiellement que la MILS avait « engendré un manque de compréhension et avait donné une image qui ne correspond pas à la réalité française. »

Le fonctionnaire a ajouté que « la délégation française se tient personnellement à la disposition de n’importe quelle organisation souhaitant dialoguer avec elle dans un esprit d’ouverture totale. »

« Nous avons été abasourdis en entendant ces propos, mais chaque personne présente savait que cela signifiait un revirement complet de la position officielle française envers les minorités religieuses et spirituelles », a déclaré Martin Weightman du Bureau Européen des Droits de l’Homme de l’Église de Scientologie. « Ceci est perçu comme un pas en avant très significatif. »

Un modèle pour la Belgique — et pour la Chine

L’avenir de la MILS est bien incertain, mais qu’en est-il de ces quelques fonctionnaires extrémistes et autres politiciens en Belgique qui se sont appliqués à maintenir l’intolérance vivante ?

Leurs liens avec la MILS ont été fermement établis. Des rapports gouvernementaux récemment obtenus par la section française d’ « Éthique et Liberté » démontrent que les fonctionnaires de la MILS ont fait 11 voyages à Bruxelles entre 1999 et 2001.

L’un des liens les plus forts d’Alain Vivien et de la MILS avec notre gouvernement a été le ministre de l’Intérieur Antoine Duquesne. Celui-ci avait été le vice-président et le rapporteur de la Commission d’Enquête Parlementaire qui avait publié en Belgique la liste noire des groupes religieux. Le ministre a accueilli Alain Vivien et quelques-uns des membres du personnel de la MILS en décembre 1999 lors d’un de leurs premiers voyages officiels en Belgique.

La MILS a apparemment continué à être la bienvenue en Belgique, même après avoir été dénoncée et critiquée par la communauté internationale des droits de l’homme. Selon les documents officiels de la MILS, obtenus sous la loi d’accès aux documents du gouvernement, les membres de cet organisme ont entrepris neuf voyages supplémentaires à Bruxelles entre 2000 et 2001; ces découvertes avaient été rapportées dans l’édition française de « Ethique et Liberté » en 2002.

C’était l’issue du voyage d’Alain Vivien en Chine communiste à la fin de 2000 qui aurait dû cependant fermer les portes à la MILS — mais elle ne l’a inexplicablement pas fait. Vivien a été le seul représentant connu d’un gouvernement occidental à s’être engagé dans cette escapade infâme pour suivre un colloque sur les « sectes », patronné par le gouvernement chinois. Ce dernier a depuis lors ouvertement reconnu la France comme un « modèle » d’intolérance extrême envers d’autres religions ; même si tacitement, il a dû se montrer heureux de la démonstration de solidarité française en la présence de Vivien. Cependant, la suite pourrait difficilement être considérée comme une coïncidence. À peine quelques semaines après cette visite, le gouvernement chinois lançait l’assaut le plus vicieux à ce jour contre des groupes minoritaires de confession chrétienne, détruisant physiquement environ 1500 bâtiments de culte « non autorisé ». Pour faire bonne mesure, ils l’ont doublé d’un nouvel assaut sur le Falun Gong. Selon certaines sources, leurs actions pendant et depuis cette période ont provoqué des centaines de morts.

Le « lien » chinois de Vivien n’était que l’une des bavures publiques qu’il a imposée au gouvernement français.

D’autres scandales dévoilés

À la suite de la démission de Vivien, il reste à voir si les membres survivants de la MILS trouveront compagnie chez le ministre Duquesne ou ailleurs en Belgique. Mais si cela se produit, leur voyage ne sera très probablement pas aux frais du gouvernement français.

Les documents obtenus par « Éthique et Liberté » en France ont révélé un scandale de plus pour Vivien et sa MILS : pour l’essentiel de son existence, cet organisme n’était rien d’autre qu’une jet-set mondiale.

Alors que la MILS était un organisme intérieur du gouvernement français sans juridiction à l’étranger, les comptes financiers de cet organisme ont révélé que 16 des fonctionnaires de la MILS, y compris Vivien, avaient fait pas moins de 88 voyages dans 43 pays différents entre 1999 et 2001. Les membres de cet organisme officiel avaient une préférence pour les lieux de séjour ensoleillés incluant l’île de La Réunion, La Nouvelle-Calédonie et les Antilles. Les documents montrent que lors d’un voyage à l’étranger, Vivien et un autre fonctionnaire de la MILS avaient passé une semaine très coûteuse à Cayenne en Guyane française — tous frais payés par les contribuables français.

Selon les comptes, des fonctionnaires de la MILS avaient été absents pendant 461 jours ouvrables en 2000 et 412 en 2001 — et cela pour un coût de plus d’un million d’Euros au contribuable.

Certains ont supposé que les documents étaient tellement révélateurs que la démission de Vivien — qu’il a annoncée à l’époque où la MILS avait été forcée de publier les documents sous l’égide de la loi sur la liberté de l’information en France — n’était pas une coïncidence.

Quelques-uns de ces voyages ne sont jamais apparus dans les rapports annuels de la MILS au premier ministre. Le voyage de quatre membres de la MILS à Nicosie, sur l’île de Chypre ? Pas de traces. Un voyage à Abidjan ? Disparu.

Mais de telles omissions n’étaient pas le seul problème dans les rapports de la MILS. Selon le magazine français « VSD », un fonctionnaire du ministère de l’éducation nationale qui avait démissionné du conseil consultatif supérieur de la MILS en 2001 a dénoncé les « inexactitudes et les déclarations trompeuses » contenues dans les rapports de la MILS.

Ironiquement, la MILS a accusé à de nombreuses reprises les minorités religieuses et philosophiques de malversations financières, de fraude envers le public et d’activités secrètes. Ils n’auraient pas pu mieux décrire leur propre bureau, qui selon certaines sources n’a plus grand avenir maintenant.

Telle a été l’histoire de pratiquement tous les pourvoyeurs d’extrémisme et d’intolérance contre les religions et le droit des gens à la liberté de pensée, de croyance, d’association et d’expression.

Les amis de Vivien devront maintenant trouver d’autres appuis pour leur cause. Ils pourraient commencer par la Chine.

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